Le réservoir d’essence :
Soit le vider, le graisser au préalable avec un peu d’huile et le laisser
ouvert dans un endroit tempéré et bien sec ;
Soit le remplir avec de l’essence, si possible mélangée à un inhibiteur de
dégénérescence d’essence.
Il n’y a pas de risque de voir l’essence se polymériser et créer un dépôt si
elle est en grande quantité dans le réservoir, si on pense à le remuer de
temps en temps et, enfin, si l’on n’abandonne pas lâchement sa moto pendant de
longues années.
…
Dans le cadre de la préparation à un stockage prolongé:
-Enlever ou isoler tout ce qui peut s’user, se corroder, rouiller, se gripper: enlever la batterie (ou au moins la débrancher) ; remplir le réservoir au maximum (pour ne pas laisser l’intérieur rouiller) ; boucher la sortie du pot d’échappement pour empêcher l’humidité d’y entrer et de corroder l’intérieur ; boucher l’entrée d’air pour les mêmes raisons ; si possible, enlever tous les éléments pouvant souffrir de l’humidité, notamment les bougies, et les conserver à l’abri.
-Vidanger les fluides et tous leurs circuits de circulation, protéger ou graisser les organes de lubrification : vidanger l’huile moteur ; vidanger et sécher complètement les carburateurs ; enlever la chaîne, la nettoyer (au pétrole désaromatisé ou à l’essence F) et la laisser dans un bain de lubrifiant ; graisser tous les roulements et points de lubrification.
-Protéger du froid, de l’humidité, de la poussière: nettoyer la moto afin de supprimer tout ce qui pourrait attaquer vernis et/ou peintures (sel, déjections d’oiseaux…) ; protéger les chromes et pièces métalliques d’une fine couche d’huile ou autre produit spécifique (WD40 ou silicone en spray) ; protéger les pièces en vinyle et en caoutchouc avec un produit de protection pour le caoutchouc ; vaporiser les surfaces non peintes avec de l’antirouille ; enduire les surfaces peintes avec de la cire pour automobile. Pour finir, mettre la moto sur béquille centrale ou béquille d’atelier si possible (pour soulager l’amortisseur) ; bien gonfler les pneus ; couvrir l’ensemble avec une bâche spécifique moto ou en en tissu aéré (coton ou molleton) qui laissera passer la condensation mais protégera de la pluie, des poussières et des taches.
Pour s’assurer de la
conservation du moteur :
Fermer le robinet essence, puis faire tourner le moteur jusqu’à ce qu’il
s’arrête. Une autre méthode consiste à vidanger les carburateurs avec la vis
de vidange.
Verser une cuillerée d’huile moteur dans les orifices des bougies d’allumage,
remettre les bougies en place et lancer le moteur à plusieurs reprises
(démarreur électrique mais coupe-circuit sur off). Vidanger à fond l’huile
moteur et déposer le filtre à huile. Il n’est pas nécessaire de reposer le
filtre à huile. Remplir le carter moteur avec de l’huile moteur neuve jusqu’à
l’orifice de remplissage.
Si la moto est à refroidissement liquide, penser à mettre de l’antigel.
Pour la batterie :
Elle ne doit pas être débranchée sur les moteurs à injection
électronique.
Penser à déconnecter d’abord la borne négative puis la borne positive.
Nettoyer l’extérieur de la batterie avec un détergent doux et retirer toute
corrosion des bornes et des connexions des faisceaux de fils, à graisser avec
une graisse spécifique.
Ranger la batterie dans un local dont la température est supérieure au point
de gel. La stocker dans un endroit sec et tempéré, jamais à même le sol.
Au rebranchement, brancher en premier la borne positive puis la borne
négative.
A la fin de la période d’immobilisation :
Faire une révision complète, vidanger l’huile moteur, regonfler les pneus,
recharger la batterie avec un chargeur spécifique moto, qui délivre une
intensité de l’ordre d’un dixième de la capacité (en ampères/heure) de la
batterie.
La référence dans
ce domaine est le Tecmate Optimate III, un chargeur “intelligent”, capable de
détecter le niveau de charge de la batterie et d’adapter l’intensité de la
recharge en fonction.
Convient pour toute batterie acideplomb de 12 V de capacité de 2.5 à 18 Ah, y
compris les batteries étanches de démarrage du type “MF” (soit chargées à sec,
soit du type “MF humide” déjà remplies et chargées en usine), pour motos et
véhicules assimilés, mais également pour les batteries étanches au gel.
Surtout redémarrer tout doux, la moto et le motard ont tous deux besoin d’une période de rodage avant de retrouver leurs sensations d’avant.
Les Freins:
En règle générale toutes les motos ont le réservoir de liquide de frein situé sur le guidon coté droit, il s'agit d'un réservoir équipé d'un hublot qui sert de repère visuel, pour contrôler son niveau et sa couleur.
- vérifier l'étanchéité du circuit de freinage au niveau du réservoir du maître cylindre,
-Si le niveau est plus bas que le repère, il suffit d'enlever le couvercle de la réserve au guidon et de compléter avec du liquide de frein en vérifiant à ne pas dépasser le niveau marqué sur le hublot de visite.
-Si le liquide a une couleur ambrée, il est temps de le changer, si vous ne vous sentez pas capable de le faire, allez chez un professionnel.
Remise en route
Contrôle visuel :
Le but du jeu est de vérifier l'état général de la partie moteur, première chose, regarder s'il n'y a pas de fuites apparentes (huile, eau).
-Vérifier visuellement si aucuns éléments ne manque (vis, écrous, regarder desserrage etc..)
-Vérifier aussi les niveaux d'huile et de liquide de refroidissement s'il y a lieu.
-Contrôler le kilométrage de l'ancienne vidange, l'état du faisceau de bougie (s'il est craquelé vérifier l'isolant).
Contrôle au démarrage :
Les bruits sont souvent révélateurs, démarrer la moto et laisser là prendre sa température de chauffe.
-Assurer vous que le ralenti soit régulier, que la moto ne cale pas ou bien qu'elle est des sautes d'accélération, si c'est le cas, direction le garagiste.
-Vérifier si les culbuteurs ne claquent pas, dans ce cas les faire régler, si vous connaissez votre bécane vous n'aurez pas de mal à déceler tout bruit suspect.